La Guerre Ou La Paix
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- Category: France A&E, Lifestyle, Culture
- Published on Thursday, 03 April 2025 09:24
- Written by Olivier Longhi
Si les conflits ukrainiens et moyen-orientaux s'éternisent, c'est aussi en raison de l'attitude des dirigeants qui les mènent, ici Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou, dont les intentions de pacification restent incertaines, interrogent à tout le moins.
De Vladimir Poutine à Benyamin Netanyahou, il serait pertinent de s'interroger si l'un et l'autre souhaitent la paix ? Non pas une paix temporaire, fragile et mal négociée, mais une paix, a contrario, durable et fondée sur les intérêts des belligérants.
Un Banal Rassemblement
Car en continuant à bombarder la Bande de Gaza, le Premier Ministre israélien prouve tout le contraire et pousse à l'interrogation ; tout comme Vladimir Poutine en multipliant les attaques de drones sur Kiev ou l'Ukraine. La seconde question qui se pose alors est, pourquoi ces deux chefs d'État poursuivent cette logique belliqueuse quand s'imposerait, au regard des conditions humaines et militaires qui prévalent sur le théâtre des opérations, de cesser toutes hostilités.
Concernant Vladimir Poutine, à l'avantage du terrain s'ajoute l'ascendant psychologique que celui-ci a sur son homologue, Donald Trump. Le Président des Etats-Unis, pressé de régler le conflit, serait prêt à tout pour sceller une paix durable, quitte à céder à de nombreuses compromissions propres à satisfaire Vladimir Poutine.
La Table des Certitudes
Aide Militaire
Mais, objectivement, un constat s'impose aussi, le Président russe n'a pas fondamentalement besoin de Donald Trump, interlocuteur de circonstances qui voit aussi dans le règlement de la question russe, un moyen de légitimer sa stature internationale quand naît le doute sur sa politique intérieure au sein même de son électorat.
A toute prendre,Vladimir Poutine, qui ne voit aucun inconvénient à poursuivre la guerre sachant pertinemment que les Etats-Unis n'iront jamais plus loin en terme d'aide militaire que là ils sont allés dans leur assistance à l'Ukraine, négocie avec le Président américain en toute quiétude en posant ses conditions dans un conflit qu'il a voulu et dont il fixera le terme.
Quant à Benyamin Netanyahou, si la situation est diamétralement opposée à celle prévalant en Ukraine, celui-ci ayant engagé le conflit avec le Hamas au nom de la sécurité d'Israël, la logique guerrière du Premier Ministre israélien est mue par l'assurance du soutien des Etats-Unis dans une région qui redoute plus que tout un embrasement général, d'où les réactions globalement timorées des pays arabes voisins.
Damas, Nouveau Nœud Gordien
Doctrine Monroe
Froisser l'Oncle Sam pourrait avoir des conséquences lourdes, l'exemple irakien de 2003 l'a prouvé. Pour autant, Israël sait aussi que son action, critiquée et condamnée à l'échelle internationale, ne sera jamais suivie d'une quelconque intervention ou menace militaire visant à contraindre ou stopper son opération.
Deux logiques guerrières, deux chefs d'État et une pierre angulaire, les Etats-Unis. Donald Trump qui souhaitait durant sa campagnes électorale renouer avec la doctrine Monroe et extraire les Etats-Unis du rôle de gendarme du monde (Barack Obama avait d'ailleurs aussi commencé à lancer le processus), se retrouve ainsi, non par devers lui, mais par nécessité, à arbitrer, essayer tout du moins, des conflits éloignés d'une nation soucieuse de son propre confort.
Du courage et de l’appétit
Bio: Olivier Longhi possède une vaste expérience en histoire européenne. Journaliste chevronné avec quinze ans d'expérience, il est actuellement professeur d'histoire et de géographie à la région de Toulouse en France. Il a occupé divers postes dans le domaine de l'édition, notamment ceux de chef d'agence et de chef de l'édition. Journaliste, blogueur reconnu, éditorialiste et chef de projet éditorial, il a formé et dirigé des équipes éditoriales, a travaillé comme journaliste pour différentes stations de radio locales, consultant en presse et en édition et consultant en communication.